DEUX OBJECTIONS A MADAMA DELSOL SUR LA DEMOCRATIE ET L'EMANCIPATION

J’aimerai faire deux objection à Mme Delsol (document précédant: « excellentes définitions du populisme »)

L’argument aristotélicien (on réfléchit mieux à plusieurs) serait recevable aujourd’hui si d’une part on disait la vérité, qu’elle nous plaise ou non
Or il est évidant que les candidats travestissent peu ou prou la réalité, soit en exagérant un ou plusieurs aspects, soit en travestissant ou récusant les chiffres
Deuxièmement tout le monde n’a pas accès aux documents cités; soit à cause de leur rédaction jargonneuse soit parce qu’ils ne savent pas oû chercher sur internet (ou dans la réalité non virtuelle), soit par manque de temps
Donc le débat n’est pas sincère dans les conditions actuelles Il faudrait un Roi arbitre, éclairant le plus honnêtement possible chaque point de vu

Si la démocratie est la réflexion collective, il n’est pas antidémocratique que la décision soit prise par un seul, si elle s’inspire de la réflexion majoritaire et qu’elle soit exécutée par un seul, le Roi

Le second point que je voudrais discuter est celui du progrès moral à travers les deux exemples qu’elle donne

Je ne pense pas que le capitalisme soit supérieure à l’esclavagisme, en outre ce racoucis fait peu de cas du féodalisme et du corporatisme, quelques soient leurs défauts ou insuffisances

Quelle est la définition stricto sensus de l’esclavagisme? La  possession des personnes; ni plus ni moins Le fouet et autres barbaries punitives sont absentes de cette définition et auraient pu être abolies

Quelle est la situation de l’ouvrier, de l’employé? Un esclavage partiel, sans nourriture ni logement et soins gratuit
L’ouvrier moderne est plus fragile que les esclaves d’ »autant en emporte le vent » ou de « la blanca esclave » puisqu’à part le salaire le patron n’est en rien solidaire de l’ouvrier

Peut-on vraiment dire devant ces faits dire qu’il y a un progrès moral lorsque le maitre nourrissait, logeait et soignait (par intérêt, certes) alors que le capitaliste n’est tenu à rien de tout cela?
Pire encore: il peut débaucher presque du jour au lendemain ses ouvriers les privant ainsi d’une partie de leurs revenu que ne compense pas le chômage

Progrès moral ou changement de sensibilité politique qui s’est déplacé sur l’individu seul, censé être absolument libre, indépendamment des conditions matérielles d‘existence?

Le second argument de Delsol en faveur du progrès moral est qu’elle a pu faire des études, qu’elle est la première de sa famille
C’et l’argument le plus faible

Il est bien sur bon d’être cultivé, cela enracine dans la nation, l’Europe et l’humanité mais beaucoup de nazis étaient cultivés, Pol Pot était à la Sorbonne, Sartre, philosophe, soutint la dictature stalinienne russe comme cubaine
On voit donc que faire des études ne bonifie pas ceux qui en font

Je concède qu’il n’y a aucun moyen de bonifier automatiquement l’homme, et surtout pas « les droits de l’homme » qui exaspèrent l’individualisme et l’esprit  revendicatif

La seule chose bonifiante est la prière spirituelle qui demande non des viens mais des vertus théologales (foi, espérance, charité) qui peuvent servir aussi pour le monde plus les vertus aristotéliciens (prudence, tempérance, justice et force)

Il est vrai que Delsol ne vise pas expressément le progrès moral pour lui-même mais en fait le masque, le nom de famille, si l’on préfère, de l’émancipation humaine

Or toute émancipation n’est pas souhaitable
Celles qui le sont, sont intérieures: émancipation de la superstition, de la peur, mais aussi de l’économisme, ou si l’on préfère de la primauté de l’économie

Mais il y a une émancipation détestable au plus haut point que nous connaissons bien et qui est celle de l’ordre moral: Divorce, avortement etc… Emancipation du passé culturel: ne plus lire Platon, Rutebeuf, Molière, Dumas etc… Emancipation de le famille, patrie

Vertu théologale - Wikipédia

Une vertu théologale est, selon la théologie chrétienne, une vertu qui doit guider les hommes dans leur rapport au monde et à Dieu. Elles sont au nombre de trois : la foi, l' espérance et la charité. Leur source, dans le Nouveau Testament, se trouve dans la Première épître aux Corinthiens de Paul.

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